Foire Aux Questions

Alimentation

Toutes les mantes sont-elles cannibales ?

Oui, toutes les mantes sans exceptions sont cannibales, cependant certaines espèces sont beaucoup moins agressives que d’autres et peuvent être maintenues ensemble.
De même les mâles de toutes espèces une fois adultes, s’alimentent beaucoup moins et sont plus pacifistes. Ainsi on peut maintenir certaines espèces, ou certains groupes ensemble, mais attention, le risque 0 n’existe pas.

Une mante peut-elle ne pas manger pendant plusieurs jours ?

Oui, cela dépend de plusieurs facteurs :
-de l’espèce (plus elle est grosse plus elle peut se gaver et plus elle peut se passer de nourriture longtemps).
-du stade (plus l’individu est grand, plus le temps entre chaque repas peut être long).
-du sexe de l’individu (les mâles adultes mangent de plus faibles quantités et ont donc besoin de manger plus régulièrement que les femelles).

Prenons plusieurs exemples, à chaque fois, la mante est bien gavée (c’est-à-dire nourrie jusqu’à ce qu’elle refuse davantage de nourriture) :
Un bébé de premiers stades (L1 à L4) peut tenir seulement quelques jours.
Un individu L6-L7 (grand) jusqu’à une semaine.
Un mâle adulte une semaine environ et une femelle adulte jusqu’à 3 semaines.

Cela varie quand même beaucoup entre chaque espèce et individu, ainsi le manque d’alimentation doit être exceptionnel.

Comment savoir si la taille d’une proie est adaptée ?

La taille de la proie doit en général, faire maximum les 2/3 de la mante qui doit se nourrir. Comptez plutôt 1/3 pour des proies rampantes et jusqu’à la même taille que la mante pour des proies volantes.
En effet les proies volantes sont des proies de prédilection pour toutes les mantes et sont rarement offensives, ainsi les mantes ont beaucoup moins de retenue à attraper de gros papillons.
Par exemple un individu L3 de Pseudocreobotra wahlbergii peut manger une mouche verte (pinkie) qui fait donc sa taille voir même un peu plus grande, mais pas une blatte de la même taille que la mouche, qui donnerait beaucoup trop de résistance.

La femelle mange-t-elle le mâle lors de l’accouplement ?

Comme souvent dans la nature, la recherche de nourriture est une priorité pour de nombreuses espèces animales. La mante ne déroge pas à cette règle et est toujours à la recherche de nourriture et d’énergie. Lors de l’accouplement, en prévision de la ponte très énergivore, la mante a besoin de beaucoup de nourriture et peut en trouver en dévorant le mâle qui est en train de la féconder.
En élevage, on peut éviter ce drame en gavant la mante de nourriture qui, dès lors, n’aura plus aucune raison de manger son partenaire. Il est donc recommandé de nourrir abondamment les deux individus avant de tenter un rapprochement (le mâle peut lui aussi, si affamé s’en prendre à la femelle).

Les mâles mangent-ils autant que les femelles ?

Pendant la croissance, les bébés des deux sexes mangent la même quantité, puis en grandissant, si le dimorphisme sexuel est peu marqué, (c’est-à-dire que le mâle et la femelle font quasiment la même taille au stade adulte) ils mangent la même quantité, souvent un peu moins pour le mâle.
Si le dimorphisme sexuel est au contraire très marqué (par exemple chez Hymenopus coronatus), le mâle mange beaucoup moins que la femelle et ceci de manière accentuée plus il grandit et plus l’écart de taille entre les deux sexes devient important.
Enfin pour des individus adultes de la même espèce, les mâles mangent toujours beaucoup moins que les femelles.

Dois-je tuer mes proies avant de les donner à manger ?

Non, il vaut mieux laisser ses mantes chasser naturellement et les proies doivent être vivantes car c’est leurs mouvements qui les attirent.
Ceci dit pour diverses raisons il peut être nécessaire de les nourrir à la becquée c’est-à-dire apporter directement la proie au niveau des mandibules et dans ce cas on est obligé de tuer la proie.

Ma mante ne s’alimente plus, que dois-je faire ?

Il est nécessaire d’en comprendre la raison. Voici plusieurs possibilités :
Elle peut tout simplement être « gavée » c’est-à-dire qu’elle a mangé le maximum de ses capacités, cela se voit avec un abdomen bien gonflé.
Elle peut aussi être proche d’une exuviation, ou vient d’en faire une, elle a ainsi besoin de rester calme pendant plusieurs heures à quelques jours autour de cette étape critique dans sa vie.
Les conditions environnementales ne sont pas bonnes et elle n’a aucun appétit, cela est généralement dû à un manque de chaleur.
Elle peut enfin être malade et dans ce cas il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire.

Pourquoi vaut-il mieux éviter les grillons ?

Les grillons sont aujourd’hui la première source de nourriture pour les reptiles et batraciens, pourtant je choisis de ne pas les utiliser.
Outre la contrainte que peut représenter le chant des mâles adultes, l’élevage des grillons est bien plus complexe et demande beaucoup plus de rigueur que celui des blattes, qui sont utilisées en substitution.
En effet, les grillons sont très sensibles aux maladies et à différents virus qui peuvent décimer une population entière en quelques jours, comme certains densovirus.
De plus l’odeur est plus importante que pour l’élevage des blattes, et les conditions de reproduction sont plus contraignantes : il faut prévoir un récipient contenant un substrat comme de la tourbe et y mettre un grillage et/ou changer fréquemment ce récipient car les grillons mangent leurs œufs…
D’autres éleveurs amateurs et moi-même avons constaté des décès étranges de mantes après s’être nourris de grillons, avec des pourritures d’abdomens probablement liées à ces virus et à d’autres types d’infections.
Ils sont donc sensibles aux maladies, cannibales et beaucoup plus contraignants en terme d’hygiène, c’est pourquoi je les ai exclus de mon élevage et ne les recommande pas, de manière générale, aux éleveurs de mantes.

Ma mante semble vomir ou avoir la diarrhée que puis-je faire ?

L’idéal dans ces cas là est de changer l’individu de terrarium, de nettoyer avec de l’alcool à 70° les parois et de changer les supports. On peut donner un peu de miel très bon contre les bactéries. Malheureusement ce n’est jamais un bon signe ainsi il se peut que le décès survienne.

Drosophiles aptères ou volantes ?

Mantis Passion n’utilise pas de drosophiles aptères, pour plusieurs raisons. Les Drosophila melanogaster aptères ne bougent pas forcément beaucoup, et le fait de ne pas voler diminue l’appétence des prédateurs. Pour Drosophila hydei, en plus de ces raisons, elles ont tendance à se regrouper au sol, sous des feuilles par exemple et à ne plus bouger, ce qui limite leur prédation.
Certaines espèces de mantes, certains individus, ne font pas l’effort d’aller chasser une proie se trouvant au sol ou bougeant peu. Des drosophiles volantes vont directement se faire croquer, ce qui est un avantage non négligeable. En revanche pour les petites espèces de mantes, les Drosophila melanogaster aptères paraissent moins vives et peuvent rassurer les plus timides.

Puis je donner d’autres aliments que des insectes ?

Idéalement non, même si dans la nature elles peuvent s’attaquer à de petits reptiles, de petits rongeurs ou même oiseaux (colibris notamment), voir des poissons, ce sont des proies exceptionnelles qui ne peuvent constituer leur unique alimentation. On peut aussi lire sur internet des essais fructueux avec du jambon blanc… ce n’est pas naturel et cela n’est pas censé avoir lieu.
En revanche en cas d’infection on peut leur donner un peu de miel en tant qu’antibiotique et/ou qu’antibactérien, ou même un morceau de fruit mais cela ne constitue pas, encore une fois, la base de leur alimentation.

Puis-je donner des proies sauvages ?

De manière générale il vaut mieux éviter, même si c’est possible, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, que ce soit un criquet, un papillon ou une mouche, il est impossible de savoir si cet insecte n’a pas été affecté par un produit issu de l’agriculture, ou d’un jardin voisin. Il peut aussi être infecté par une bactérie, un ver et bien d’autre encore. Nous avons déjà expérimenté des criquets attrapés proches d’un champ de maïs il y a plusieurs années, la moitié des mantes nourries sont mortes bizarrement, et quand on voit les dégâts des produits anti-moustique…
De plus, à l’heure où notre biodiversité est mise à mal, si on peut éviter de l’impacter davantage, autant le faire.
Cependant, si vous vous retrouvez en manque de proies et que la saison le permet, vous pouvez utiliser la nourriture naturelle en dépannage.

Terrarium (en construction)

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