Fiche d’élevage de Gongylus gongylodes

 

Nom : Gongylus gongylodes

Nom commun : Mante violon

Anglais : Violin mantis

Classification

Superordre :

Ordre : Mantodea

Famille : Empusidae

Sous-famille : Empusinae

Tribu : Empusini

Genre : Gongylus

Espèce : Gongylus gongylodes

 

Description

Origine 

Principalement en Inde, mais également en Thaïlande et au Myanmar.

Couleurs

-Ensemble général : Principalement brun ou jaune paille, imitant la couleur d’herbes sèches, plus rarement vert.

-Ailes : Principalement jaunes et hyalines. Les élytres sont de la même couleur que le corps parfois un peu plus clairs

Taille 

-Mâle : 75-85mm.

-Femelle : 75-85mm.

Cycle de vie 

Cette espèce vit essentiellement dans des zones herbacées, des savanes avec un fort ensoleillement et une chaleur importante, ce qui accélère le la croissance. En élevage, si ces conditions sont respectées le cycle de vie de Gongylus gongylodes peut être bouclé en 3-4 mois mais si ce n’est pas le cas, cela devient beaucoup plus long jusqu’à 10 mois de croissance environ.

-Mâle : Il grandit en environ 4 à 7 mois et vit entre 3 à 5 mois après la mue imaginale.

-Femelle : Elle grandit entre 4 à 7 mois et vit entre 4 à 8 mois après la mue imaginale.

 

L’élevage 

Température 

-Jour : 30-40°C.

-Nuit : 22-30°C.

 

Hygrométrie 

-Jour : 50-60 %.

-Nuit : 70-70%. Pas ou très peu de vaporisations.

 

Caractéristique du terrarium 

Un terrarium 20x20x30 est le minimum pour un individu adulte, mâle comme femelle, relativement aéré. C’est une espèce vivant en savanes et zones ouvertes qui aime la chaleur et prendre des bains de soleil en pleine journée. L’élevage groupé est recommandé et le cannibalisme est très rare chez cette espèce même si cela peut arriver de manière sporadique. Il est même recommandé de les élever ensemble dans un terrarium de type flexarium avec des branchages secs et un bon système d’éclairage et de chauffage.
L’élevage des mâles adultes en groupes est vivement conseillé pour favoriser un bon nourrissage et réaliser les accouplements. Il sont un peu plus actifs et peuvent tenter de s’envoler à la recherche des femelles.
Pour les juvéniles, l’élevage groupé fonctionne très bien également, on peut même constituer un groupe d’une vingtaine de jeunes dans un 45x45x45 avec la présence de nombreux branchages. Ce n’est pas une espèce très mobile, qui apprécie se camoufler au milieu des herbes sèches.

 

 

Substrat 

C’est une des rares espèces pour laquelle je n’utilise pas de substrat, ou simplement des petits branchages au sol pour favoriser les déplacements. Le cas échéant un mélange de sable et terre maintenu plutôt sec fonctionne très bien.

Nourriture la plus adaptée 

100% de proies volantes est le plus adapté car les Gongylus gongylodes possèdent des pattes ravisseuses parfaitement adaptées pour la capture de papillons, mouches et autres insectes volants. De plus son manque d’agressivité et la finesse de ses pattes ravisseuses et mandibules ne lui permettent pas de s’attaquer à des proies plus grosses ou plus coriaces. On peut néanmoins donner quelques petites blattes en suppléments, privilégiez les individus qui viennent de muer et les espèces à la cuticule fine.
Il s’agit donc de drosophila melanogaster de L1 à L2, puis de Drosophila hydei ou équivalent de L2 à L3.
On passe ensuite à de la pinkie jusqu’à L4 voir L5, remplacées ensuite avec des mouches, jusqu’au stade adulte compris. Comme indiqué plus haut, On peut donner en complément quelques papillons, teignes, blattes ou criquets essentiellement pour les femelles adultes.

 

Agressivité 

Faible, c’est l’une des empusidae la moins agressive. Les jeunes comme les adultes présentent peu d’intérêt pour leurs congénères et le fait qu’ils se déplacent peu diminue ainsi la probabilité de rencontre. Les femelles fécondées peuvent être un peu plus agressives veillez à ne pas les laisser à la diète trop longtemps, l’instinct maternel reprends vite le dessus et les mâles risquent d’y passer.

 

Difficulté 

Assez aléatoire, au début des années 2010 l’espèce s’est beaucoup démocratisée en France et est même devenue très présente sur les expositions et en vente sur internet puis elle a quasiment disparu. Depuis on la croise toujours mais elle reste rare en élevage. Si les conditions sont bien adaptées elle peut devenir très facile à maintenir et à reproduire mais peut devenir beaucoup plus difficile si ce n’est pas le cas. Elle n’est pas très prolifique, les accouplements peuvent être tumultueux, et des décès aléatoires peuvent survenir. Néanmoins c’est un parfait candidat pour tenter un élevage groupé en réalisant un beau terrarium communautaire, qui change un peu de Phyllocrania paradoxa, plus facile et plus commune.
Nous avons testé de recréer des saisons variant des périodes sèches et des périodes plus humides mais cela n’a apporté que des complications, ainsi nous les gardons toujours dans les mêmes conditions : sec et aéré.

 

Reproduction

Maturité sexuelle

-Mâle : 10 jours environ.

-Femelle : 15-20 jours environ.

 

Accouplement 

Entre 3 et 5 heures, ce qui est assez court pour la taille plutôt grande de l’espèce.

 

Oothèque 

-1^ère ponte : Quelques jours après l’accouplement

-Quantité : entre 6 à 12 oothèques.

-Intervalles : 12 à 25 jours.

 

Incubation

-Température : 28- 35°C.

-Hygrométrie : 50%, on peut vaporiser de temps en temps, mais cela fonctionne très bien sans.

-Durée : 30-40 jours environ.

 

Éclosion

-Nombre de larves : de 5 à 35 bébés, généralement une moyenne de 20 pour les premières oothèques puis le nombre réduit.

 

Commentaire

Une espèce assez unique en son genré c’est une empuse au camouflage remarquable avec une forme assez originale et des ailes plutôt courtes pour la femelle. Elle se balance au repos de sorte à ressembler à une feuille sèche coincée sur une branche qui bouge au gré du vent. C’est une espèce vraiment intéressante à élever surtout dans le but de réaliser un terrarium communautaire de type savane sèche. La posture d’intimidation est rare mais superbe surtout chez les femelles qui révèlent de belles couleurs sur leurs élytres et dans leurs pattes ravisseuses.

 

 

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